Qui sont les Jeunesses Identitaires??
Les Jeunesses Identitaires (JI) et le Bloc Identitaire (BI) ont été fondés respectivement en septembre 2002 et avril 2003, après la dissolution d’Unité Radicale (UR) suite à la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie (alors militant à UR et au MNR de Bruno Mégret). C’est ainsi qu’à la tête de ce nouveau groupe on retrouve d’anciens responsables d’Unité Radicale : Fabrice Robert (président du Bloc Identitaire), Guillaume Luyt (vice-président du BI), Philippe Vardon (porte parole des JI). Dès sa création, le Bloc Identitaire affirmait vouloir rompre avec le folklore traditionnel de l’extrême droite radicale. Il fallait comprendre toutes références explicites au nazisme, au fascisme et les comportements violents et méthodes musclées qui vont avec. C’est ainsi qu’idéologiquement ils sont passés d’un " nationalisme révolutionnaire ", sans complètement l’abandonner, au créneau " identitaire ". Ce terme n’est pas innocent car il présente l’avantage d’être très flou et assez neutre politiquement, contrairement au terme nationaliste.
Et pourtant dès sa création, le Bloc Identitaire adopte également comme nom " Mouvement Social Européen ", qui n’est rien d’autre que le nom de la première internationale fasciste crée en 1951 à Malmöe par des nostalgiques du nazisme comme Maurice Bardèche et d’anciens Waffen SS comme Karl-Heinz Priester.Dur de croire à une coïncidence...
A cela s’ajoute quelques virulentes campagnes menées par ces militants identitaires contre le mariage homosexuel (avec un " humour " très spécial où ils font le parallèle entre homosexualité et zoophilie), contre le droit à l’avortement, contre l’immigration, contre l’insécurité où forcément le délinquant est un étranger. C’est ainsi qu’ à Avignon lors d’une marche silencieuse en souvenir du jeune Romain, assassiné dans cette ville, des militants identitaires ont diffusé un tract présentant Romain comme " un jeune occitan victime de la politique d’immigration de l’état français ".
Il n’y a guère de rupture avec les vieilles idées et pratiques de l’extrême droite : racisme, nationalisme, sexisme, etc. le tout accompagné d’une certaine violence contre ceux qui s’opposent à leurs idées ou qui ne correspondent pas à leur critère de bon européen. Et ce n’est pas l’exemple des militants identitaires Vosgiens qui nous contredira : neuf d’entre eux ont été condamnés en janvier 2005 pour " incitation à la haine et discrimination raciale " mais surtout pour possessions d’armes à leurs domiciles.